Au sein du projet “Le séchage solaire, facteur de développement dans le département de l’Atacora au Bénin”, des activités concernant l’organisation de la gestion des revenus ont été réalisées. Les revendeuses de mangues se sont rassemblées en Associations Villageoises d’Epargne et de Crédits (AVEC). 

Les membres des AVEC se réunissent régulièrement pour économiser leur argent dans une espace sûr, accéder à de petits prêts et obtenir une assurance d’urgence.
Elles déposent une partie de leurs revenus dans un fonds de groupe en accumulant leur épargne sur laquelle elles peuvent emprunter au besoin et rembourser avec intérêts.
À la fin du cycle (généralement un an), la totalité du fonds avec les intérêts gagnés est distribuée aux membres en fonction du montant que chacun a économisé dans le groupe.
(Source : https://www.care.org/fr/our-work/education-and-work/microsavings/vsla-101/) 

L’association Rejeve Bénin, notre partenaire au Bénin, a réalisé une vidéo pour diffuser les informations sur le sujet et montrer comment ce système fonctionne dans le cadre du projet de valorisation de la mangue. 

Avec l’ambition de commencer une nouvelle aventure marocaine autour d’un outil de cuisson solaire de grande capacité, Michel Perrin et Ana Elkaïm, respectivement bénévole référent sur les projets au Maroc et chargée de programmes internationaux, sont partis en mission sur le terrain du 16 au 26 octobre.

La mission a été orientée autour de deux objectifs :
- objectif 1 : Réaliser l’évaluation du projet «  L’énergie solaire, facteur de développement économique pour les femmes au Maroc, Province de Zagora  ».


- objectif 2 : Aller à la rencontre des associations et groupements pouvant constituer de nouveaux partenaires dans la mise en place d’un projet de boulangerie solaire.

Ils ont eu la chance de pouvoir rencontrer les femmes fondatrices des coopératives de séchage de dattes et de couscous, de les voir à l’œuvre, et de récolter leurs avis et impressions sur leur activité et ce que le projet a pu modifier dans leur quotidien.

Au cours de sa recherche de partenaires pour la mise en place d’un nouveau projet autour de la boulangerie solaire, Inti a aussi eu l’occasion de croiser le chemin de deux nouvelles coopératives et deux associations. Des rencontres très prometteuses quant au futur de nos projets au Maroc !
Affaire à suivre...

Ce projet touchant à sa fin, cette mission a été l’occasion de travailler sur l’évaluation du projet, mais a également permis le suivi de la seconde phase et d’évaluer les potentialités de nouveaux projets (biocombustibles, méthanisation, diffusion de cuiseurs).

Lors de cette mission de terrain, Jacques Thébaud et Michel Perrin ont pu échanger avec Adrien Heviefo, chef de projet chez notre partenaire REJEVE, travailler avec Joseph Opossi, l’artisan avec lequel nous travaillons pour la construction des séchoirs, visiter les différents groupements et acteurs impliqués dans le projet actuel ou les projets futurs, etc.

Ingélib est un cabinet de conseil en ingénierie spécialisé dans le domaine des énergies renouvelables.
Structure engagée dans la mise à disposition des énergies renouvelables au service des Droits de l’Homme, et partageant les valeurs de l’association, ils se sont rapprochés d’INTI afin de nous proposer un mécénat de compétence sur l’un des projets que l’on mène.

Ainsi, il y a quelques mois, un contrat de mécénat de compétence était signé entre INTI et Ingélib.
L’objectif de cette collaboration entre nos experts et l’ingénieur Ingélib est de perfectionner le modèle de séchoir solaire développé au Bénin.

Ce besoin a été identifié suite aux problèmes de production rencontrés par nos partenaires au Bénin : les séchoirs solaires ne sont pas suffisamment efficaces et adaptés au contexte météorologique.
En effet au Bénin, une grande partie de l’année, le soleil n’est pas suffisamment présent et ne permet donc pas une production optimale et qualitative.
Ingélib et INTI travaillent ainsi à l’amélioration du modèle de séchoir solaire par hybridation, afin de palier à ces périodes pluvieuses/nuageuses.

Le 11 janvier dernier se tenait la première réunion de travail, qui a permis de repréciser les besoins d’INTI et d’échanger sur les aspects techniques de conception des séchoirs.
Au début du mois de février se tiendra de nouvelles réunions lors desquelles Ingélib pourra nous présenter son travail de modélisation du séchoir, à Nantes ou en distanciel en fonction du contexte sanitaire.

Cette mission avait deux objectifs principaux, assurer un accompagnement technique et opérationnel pour l’amélioration du séchoir solaire (hybridation), rencontrer les partenaires et visiter les sites.

Jacques a aidé à la construction du séchoir hybride à partir des nouveaux plans conçus par le DRI et a pu encadrer les tests de séchage.
Son intervention et ses retours seront indispensables dans l’amélioration des performances du séchoir solaire. Il a également pu faire un point avec le partenaire local REJEVE-Bénin, en charge de la mise en œuvre du projet, sur l’avancée du projet et des activités.

Après des mois sans visite sur le terrain cette mission était importante pour la dynamique du projet, permettant d’être au plus près des bénéficiaires et acteurs de celui-ci.

Merci à REJEVE-Bénin pour son accueil et sa disponibilité, et pour les produits séchés ramenés dans la valise de Jacques !

En effet, le COVID et les restrictions mises en place au Bénin ont perturbé le bon déroulement du projet, ne permettant pas de remplir à 100% les objectifs fixés en amont.

Également encouragés par des premiers résultats intéressants et prometteurs, l’équipe locale et INTI ont décidé de renouveler le projet, avec les objectifs suivants :

 Atteindre les derniers objectifs du projet de séchage actuel (retardé par le COVID),

 Renforcer l’existant,

 Répliquer le projet sur d’autres groupements de femmes de la région Atacora,

 Travailler sur de nouveaux axes de travail (valorisation des coproduits de séchage, certification des locaux).


La fondation Watt For Change de Valorem a décidé de nous soutenir dans ce projet et de le co-financer à hauteur de 20 000 €.

Un grand merci à eux pour le renouvellement de leur soutien, qui nous sera essentiel dans la poursuite de l’accompagnement de groupements de femmes au développement d’AGRs à partir du séchage solaire.

La saison de la mangue se termine au Bénin. Celle-ci s’est clôturée par l’organisation de la Foire de la Mangue, permettant la promotion des produits issus de ce fruit. Une dizaine de d’exposants étaient présents, des représentants d’entreprises, des producteurs, ou d’autres acteurs de la filière.

L’heure est maintenant à l’amélioration des processus de transformation et de vente mis en place pendant cette première saison. Les prochaines étapes sont les suivantes :
 Finaliser l’aménagement des locaux et la formation des femmes des groupements ;
 Travailler sur la certification des locaux par les autorités locales, ce qui permettra un meilleur accès aux marché locaux et régionaux ;
 Travailler sur le recyclage des co-produits issus de la mangue pour valoriser au maximum la matière première ;
 Améliorer la traçabilité de l’approvisionnement en matière première.

Voici quelques photos illustrant ce dernier trimestre de travail. Visite des autorités locales pour les orientations des aménagements

Séances de travail entre les acteurs

Réalisation des aménagements des locaux

Formation des acteurs sur l’hygiène et le séchage des fruits

Malgré les difficultés rencontrées à cause de la situation sanitaire au Maroc, l’association partenaire Nabta Maroc avance dans la mise en œuvre du projet « L’énergie solaire, facteur de développement économique pour les femmes au Maroc, Province de Zagora » lancé en janvier 2020.

Les activités de productions des 2 coopératives de femmes de M’Hamid ont ainsi été lancées. L’une des coopératives produit des dattes séchées au thym tandis que l’autre, du couscous séché vendu ensuite au niveau local.

Un travail d’aménagement du local en vue d’une certification des produits est également engagé. Les plans du local sont en cours de validation par la Préfecture, suite à quoi ils pourront être envoyés à l’organisme de certification, et les travaux pourront ainsi débuter. Les équipes des coopératives sont dans une bonne dynamique et travailleuses, ce qui est de bon augure pour la suite du projet.

Séances de travail des coopératives au local

Malgré la crise sanitaire actuelle le projet continue d’avancer. Pour rappel, ce dernier a pour objectif de développer des activités énergétiquement innovantes, par la création d’un réseau de production et de commercialisation de produits transformés par le séchage solaire. La production est assurée par des groupements de femmes tandis qu’une entreprise locale se charge de la commercialisation des produits. Ce projet est aussi l’occasion pour les femmes de renforcer leurs compétences entrepreneuriales et de gagner en indépendance. La mangue séchée est pour le moment le seul produit proposé à la vente, mais des tests avec d’autres fruits et légumes sont en cours afin de diversifier la gamme de produits en vente et de pouvoir continuer l’activité une fois la saison de la mangue passée.

De la mangue au produit transformé en mangue séchée, voici comment cela se passe : Épluchage des mangues Découpe des mangues Séchage Produit séché, prêt à emballer

Des formations de prise en main et d’utilisation du séchoir solaire ont permis aux femmes transformatrices de se l’approprier et de faire remonter des remarques et les éventuels changements à faire sur l’outil dans un objectif d’améliorer. Des formations autour de la gestion entrepreneuriale, du marketing, de la communication, de la vie associative, etc. sont également dispensées afin de garantir la durabilité du projet et de l’activité développée. La Covid a quelque peu perturbé le déroulement de ces formations, mais elles ont pu avoir lieu et ainsi profiter à de nombreuses femmes.

A ce jour, 2 coopératives de femmes de M’Hamid ont été formées aux techniques de séchage solaire du couscous et de dattes. Afin de structurer leur activité, elles ont été formées à la gestion d’une activité rémunératrice de revenus notamment par l’apprentissage de la tenue d’un cahier de caisse, aux méthodes de calcul du chiffre d’affaires et à la gestion des stocks. Elles ont été également initiées au fonctionnement interne des coopératives. Un comité de suivi est chargé d’assurer le bon déroulé des activités. Un référent a également été élu pour faciliter les interactions entre les différentes parties prenantes locales.

L’association partenaire Nabta Maroc est en discussion avec l’ONSSA (Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires) pour finaliser les plans d’aménagements des locaux des coopératives. Une fois les aménagements aux normes effectués, ceci permettra aux femmes de lancer la production de couscous, de dattes et autres légumes séchés.

En parallèle de cela, Nabta Maroc travaille avec les coopératives sur l’élaboration d’un emballage innovant et à l’image du projet et des femmes. Enfin, la force de proposition des femmes des coopératives traduit leur motivation à travailler et leur envie de faire prospérer ce projet.

Ce projet est mené grâce aux financements de la Ville de Nantes et du Conseil Régional Pays de la Loire.